Eléments historiques :La machine à statistique d'Herman Hollerith
(1887) ,
basée sur l'utilisation de cartes perforées, fut la première à
additionner des zones trouées dans une carte.
les compteurs se présentaient alors à la manière de ceux des machines à
calculer de l'époque.
Le total était affiché sur des roues et l'opérateur notait les
résultats.
Le même principe fut repris, légèrement modifié, par Bull sur sa machine
à statistique.
La grande évolution des compteurs de tabulatrice fut la possibilité
d'exploiter les résultats via des circuits électriques.
Le totalisateur présenté ici en est la dernière évolution. Il date de
1960 et comporte 12 roues.
Pour la petite histoire de Bull, c'est le nombre maximal de chiffres
traités qui complète le nom du modèle de tabulatrice : la BS120 pouvait
donc retenir 120 chiffres dans ses compteurs, en configuration maximale
de 10 unités.
La photo : Un des totalisateurs (compteur) d'une tabulatrice
Bull de 1955.
Note technique :
Les éléments d'une tabulatrice ne peuvent tourner que dans un seul sens.
Seuls l'incrémentation des roues du totalisateur est possible, et donc
les additions.
Les reports se font automatiquement par groupe de trois roues.
Ensuite, pour passer au groupe suivant, le programmeur est maître de la
gestion du report.
Pour quand même réaliser des opérations, il
existe des systèmes expliqués dans ce chapitre "technologies anciennes":
la
soustraction,
la multiplication.
Victor Thévenet avait fait l'intéressante synthèse suivante :
"La tabulatrice (des années 1950)
est une machine à traiter l'information qui a une architecture PARALLÈLE
très poussée. Sa fréquence est de 2,5 Hz.
Au cours d'un seul cycle elle:
- peut lire 160 caractères alphanumériques d'information
- additionner jusqu'à 120 caractères
- imprimer 92 caractères alphanumériques
L'ensemble de ces traitements est réalisé en 0,4 seconde" |