Système CII Iris 80 (1975)
 

5,q


L'Iris 80 faisait partie de la gamme IRIS de la Cie Française pour L'Informatique, CII
.
Cette gamme allait de l'IRIS 45 à L'IRIS 80 biprocesseur.
On trouve une description de cette machine sur le site de la FEB France :
http://www.feb-patrimoine.com/projet/iris80/iris80.htm 

L'Iris 80 fut développé à partir du 10070, lequel était lui-même une adaptation sous licence du SDS Sigma7.
Il fut disponible dès le début des années 1970 et rencontra un succès commercial notable, en France évidemment, mais aussi dans plusieurs pays européens, y compris des pays de l'Est.
Le contrat le plus "exotique" : L'académie des Sciences de l'URSS, qui en acheta deux, dont un réservé aux pièces détachées, comme il était de règle à cette époque.

 

Un seul IRIS 80 fut installé en Belgique, au service des Communautés Européennes

L'installation de cet ordinateur a une histoire un peu particulière.
A l'époque, aux Communautés, une règle (établie entre états ?) interdisait à celles-ci d'installer des "mainframes" dans ses locaux de Bruxelles. Ils devaient obligatoirement être basés au Grand-duché, à Luxembourg, lieu où la CII avait implanté au début des années
70 un 10070 (licence SDS) sur le site du Kirchberg.
Seuls des minis ou des terminaux pouvaient équiper les bureaux bruxellois des Communautés.
Pour pouvoir contourner cette obligation, la CII passa par une société de services, la MTI, laquelle devint la SIE. Les fondateurs et le personnel de cette société étaient des cadres et ingénieurs ex-CII !
C'est ainsi qu'un IRIS 80 fut installé en 1974 dans les locaux de la société de service, rue de Stalle, à Bruxelles, en profitant de l'ancienne salle informatique de Contigea. Il fut ensuite transféré dans des locaux rue Royale.

Le centre ainsi créé assurait pour le compte des institutions européennes l’exploitation du logiciel de recherche documentaire MISTRAL ainsi qu’en partie la saisie des informations documentaires.
Il est intéressant de noter que la CII ne créa pas de filiale belge. Tout était dirigé depuis Paris, jusqu'au moment où  la filiale belge devint CII Honeywell Bull, ceci après fusion des trois sociétés.  En 1984, la filiale belge devint alors responsable de la maintenance technique de cet équipement et un commercial belge fut nommé : Jacques Quenot, tandis qu'un technico commercial en fut responsable : Robert Spinette.

L' Iris-80 passa à ce moment vers une troisième et dernière implantation, au square de Meeus.

Celle-ci assurait

Ce site avait été mis en route par la CII et la maintenance en fut reprise par Bull-Belgique en 1984, après la fusion CII - Honeywell - Bull.

Cette activité de serveur fut confiée au début des années 80 à EURIS, société dépendant de Bull-Belgique, SIE continuant à assurer comme « sous‑traitant » l’exploitation et la saisie sur deux DPS7‑80 qui émulaient l’Iris‑80. L'ensemble était alors installé au square de Meeûs.
Un des objectifs d’EURIS était d’élargir au public l’accès à partir de terminaux entre autres à la documentation sur la législation européenne (système CELEX). Un précurseur du Web en quelque sorte, mais le temps n’était pas encore venu
.

 Les photos : l'IRIS 80 bi-processeur au square de Meeus.

informations recueillies auprès de Robert Spinette et Jacques Lippert

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