 C'est IBM qui imposa
pratiquement les premiers standards en
matière de bandes magnétiques durant les années 1950.
On a écrit sur bande standard successivement en :
7 voies 200 bpi
7 voies, 200/556 bpi
9 voies, 556/800/1600 bpi
9 voies 6256 bpi.
La largeur est restée à 1/2 pouce pour ce type de bande.
La longueur habituelle était de 6400 pieds. La photo présente aussi deux
modèles plus courts. La bobine 2.400 pieds a un diamètre de 10 pouce.
La capacité d'un ruban magnétique augmente en fonction de la grandeur
des blocs de données écrites. Chaque bloc de donnée est en effet séparé
du suivant par un "espace d'arrêt-marche" de longueur fixe et standard
par type de ruban.
Pour donner une idée, une bande 800 bpi pouvait stocker maximum 5 Mb,
une 6250 bpi, 150 Mb.
Capacité Ruban 800 bpi |
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Longueur des blocs |
100 |
1.000 |
2.000 |
3.000 |
4.000 |
5.000 |
Capacité du ruban 2.400 pieds, en
octets |
3.300.000 |
3.600..000 |
4.400.000 |
4.800.000 |
5.000.000 |
5.150.600 |
Débit utile en octets/sec, si
dérouleur 60 Kc |
7.900 |
36.100 |
45.100 |
49.200 |
51.500 |
53.000 |
Temps de défilement du ruban |
6' 56 " |
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6' 28" |
Emballés initialement dans des boitiers ronds en
plastique, de nouveaux modèles de rubans apparaissent vers 1980 munis de bande
plastique destinés aux appareils munis de dispositifs d'auto chargement.
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Quoique les constructeurs d'ordinateurs, tels que Bull GE, CII Honeywell
Bull, IBM, ... ne fabriquaient pas ce produit,
ils le revendaient à leurs client avec une garantie et revêtus de
leur marque. En effet, les utilisateurs se trouvaient souvent
confrontés à des problèmes de lecture de leurs supports, sans savoir
clairement s'il fallait en imputer la cause au lecteur de bande ou au
support lui-même. La qualité des supports magnétiques fut longtemps
sujette à caution pour certains produits vendus moins chers sur le
marché.
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La conservation des données stokées sur bande posait des
problèmes :
1) Un seul défaut apparu sur la bande après son écriture entraînait une
"erreur de lecture" irrécupérable dans un programme standard : ignorer
l'erreur ne permettait pas de savoir ce qui avait été ignoré ! le cas
n'était pas rare.
2) Un ruban conservé trop longtemps restait magnétisé, mais si les
lecteurs avaient entre-temps subi un réglage légèrement différent, la
relecture pouvait nécessiter l'intervention d'un technicien spécialisé.
2) Afin de se prémunir contre ce type d'incidents, les fichiers
permanents étaient conservés sur trois génération successives, ce qui
entrainait un volume important de rubans à stocker et une organisation
stricte de leur numérotation.
Si un fichier permanent du type "statistiques" n'avait plus été traité
depuis plusieurs mois, il fallait le recopier. Aux bandes magnétiques classiques
succédèrent les cassettes de
ruban magnétique, plus compactes.
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Anneau de protection à l'arrière de la bande. |

Sticker début de bande |
Sécurité d'écriture :
A l'arrière de la bobine se trouve un anneau en plastique amovible :
Le dérouleur n'écrivait sur le ruban que s'il repérait la présence de
cet anneau. Pour tout ruban contenant un fichier à conserver il fallait
enlever cet anneau après traitement.
Repères de début et fin de bande:
Il y a 2 repères physiques : un "sticker" réfléchissant
placé quelques mètres après le début de ruban, côté non magnétisé, sur la
droite (BOT), (photo)
et un
en fin de ruban, sur la gauche (EOT).
Il y a un repère logique : le label de début de bande, qui est
écrit par le logiciel à l'ouverture du fichier par le programme .
Ce label contient nombre d'informations utiles à la gestion automatique
de la "bandothèque". Au montage de la bande sur le dérouleur, il permet
aussi au logiciel de donner à l'opérateur l'identification du fichier
mis en ligne.
En somme, il joue le même rôle que la piste "VTOC" pour les disques.
Il n'y avait normalement pas plus d'un fichier par bande magnétique,
mais un fichier pouvait être multi bobines. Le numéro de suite était
évidemment présent dans le label. |