Calculatrice électronique CAB 500 (1962)
 

4,g

La société française S.E.A avait développé cette calculatrice scientifique CAB500 .
Elle disposait d'une mémoire tambour de 16.384 mots de 10 caractères.
Les entrées-sorties se faisaient par lecteur et perforateur de bande perforée (7 canaux), 50 car./sec, ou par la machine à écrire type "Flexowriter" de console.

Le bloc de calcul est constitué par le Symmag 200 : celui-ci est constitué par des tores à hystérésis rectangulaires. Les calculs s'effectuent via 2 registres en tores magnétiques. Ils sont reliés à un système "additionneur-sosutracteur". Une mémoire de travail est composée de 16 mots de 32 bits + parité.
Encombrement : il faut +/- 2 m de long sur 0,90 de large. L'ensemble pesait environ 650 kg.

Applications :
Depuis un fonctionnement en simple calculatrice de bureau (Il n'en existait que des mécaniques à l'époque), jusqu'à toute application scientifique équation linéaires d'ordre max. 86, inversion de matrices  de 90/90.
La machine prenait cependant son temps : 40 ms pour une addition en virgule flottante.

Le langage de programmation PAF (Programmation Automatique des Formules) était bien conçu et relativement facile à utiliser. Il avait des points communs avec BASIC, qui était en train de naître.

La CAB 500 était robuste. Son seul point faible : les soudures et les connexions aux plaques qui étaient faites par de simples cosses de voiture, causes de plus de 90 % des pannes

 

Bull  avait repris SEA et les clients CAB500, dont plusieurs en Belgique.(1).
---------------------

référence : courrier BULL n°56, juillet 1963

et sur la société SEA qui l'a conçue : http://www.jacques-andre.fr/chi/chi88/raymond-sea.html
société française qui développa une série d'autres ordinateurs intéressants.


Vue rapprochée de la machine à écrire de console, avec lecteur de bande papier.

 

(1) Clients belges des années 1965 :
Faculté Polytechnique de Mons
Université de Gand (application originale : calcul des zones de silence pour la radiodiffusion en ondes courtes
Institut von Karmann à Bruxelles (mécanique des fluides)
Laboratoires Solvay (Nederoverhembeek)
Ingénieur à Moucron  (calcul de ponts)
Institut Géographique Militaire à Bruxelles (reprise des données de triangulation des terrains pour établissement des cartes)


 

 

Une originalité technique de la Cab 500 : le Symmag. (Déjà réalisé par SEA sous une forme moins compacte pour le prédécesseur de la CAB).

Un tore magnétique alimenté par un circuit à 200 khz.
Les secondaires de ce mini transformateur permettent de réaliser des fonctions ET ou OU car ils peuvent amplifier le courant de sortie s'ils sont excités.

Ceci remplaçait des circuits à tubes électroniques qu'on trouvait sur d'autres machines de l'époque pour réaliser les mêmes fonctions.

L'ensemble était monté sur une sorte de petit chip à broches.

(Information et chip recueillis auprès de René Mathieu )

copyright G. Natan retour menu histoire