3,4
Le clavier de
la poinçonneuse comporte 14 touches plus une touche
d'éjection de la carte perforée.
(une touche enfoncée = un trou)
Les cartes sont présentées à la main sur la piste de
perforation dans un chariot solidaire d'une crémallière
dont les crans assurent la présentation successive de
chacune des 80 colonnes de la carte en regard du bloc de
perforation.
poids : 8 kg, cela s'explique par la nécessité d'avoir un bâti très
rigide afin de respecter les normes de perforation. Comme Bull n'a
jamais ressenti la nécessité de sortir un nouveau modèle, la fabrication
est restée sur la base du bâti en acier coulé.
Quoique rudimentaire, cette petite machine était peu encombrante et
trouvait sa place dans tous les ateliers mécanographiques, et même plus
tard près des ordinateurs avec lecteur de cartes
La présentation est faite
avec vue sur le tableau de code (un chiffre = un trou,
une lettre = combinaison de deux trous)
Le modèle présenté date de 1965, mais ce type de machine existait depuis
1935.
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Dans tous les appareils qui perforaient des cartes, la perforation d'un trou donnait naissance à un petit rectangle de carton, appelé familièrement "confetti", en anglais "chad". A part la P80, touts les perforateurs avaient leur "boîte à confetti" (chadbox). Une fois retirée pleine, si elle se renversait, on simulait le carnaval !
Signalons aussi qu'il existait des petits collants spéciaux qui permettaient de boucher quelques trous dans une carte déjà perforée (correction d'erreur).
Ci-contre un exemplaire de P80 datant de 1937.
Peu de choses ont changé depuis ce modèle de base.
On remarque l'absence de couvercle sur le poste de perforation et les touches qui étaient réalisées en caoutchouc, lequel s'est altéré au cours du temps.
Cette machine est en exposition au Mundaneum de Mons en 2013,
De
nombreux produits anciens (TSF, Jouets, Pèse-lettres, Outillage,
Equipements industriels, Appareils ménagers, Matériel médical...)
portent une marque de fabrique connue à laquelle est associé le marquage
"UNIS FRANCE", le plus souvent inscrit dans un ovale ou
un losange. Cette dernière indication n'est pas une
marque de fabrique mais une marque de protection qui signifie "Union
Nationale Inter-Syndicale"
(UNIS) instaurée par des industriels français en 1916 dont la Compagnie
des Machines Bull, bien plus tardivement.
Le but de UNIS France était de regrouper les moyens de promotion et surtout de protection, notamment face à la contrefaçon, des produits fabriqués par les industriels français. Ce besoin ressenti dès le début du 20 ième siècle, montre que les problèmes de concurrence et de contrefaçon ne sont pas nouveaux ! Le marquage UNIS France apposé sur un produit informait de ce fait les contrefacteurs de l'existence de moyens de lutte efficaces et incitait les clients à acheter français. Dans l'entre deux guerres, les fabricants français de jouets ont intégré ce marquage dans leur stratégie de lutte contre l'industrie allemande faisant alors aussi appel à la fibre patriotique. On comprend aisément que cette pratique protectionniste ait cessé sous l'occupation!
Certains produits ne mentionnaient même pas le nom du fabricant ; deux numéros étaient alors associés au sigle Unis France ; à gauche (55) celui représentant la catégorie d'article (scientifique, jouet, outillage, ménager...) et à droite (136) celui représentant l'adhérent à Unis France (société, artisan, syndicat professionnel...). Ce cas était fréquent pour les jouets dont les poupées.
réf consultée par Daniel Humblot : : "Protection des marques de fabrique" par H. Boettcher
Poinçonneuse de cartes américaine, EM Punch modèle 80.
Plus récente en conception que la P80, elle était en alliage d'aluminium, et donc nettement plus légère.
Celle présentée provient de Honeywell Belgique.
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