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Les Bandes Perforées (Rubans perforés)
 

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La bande papier support d'information apparaît quand la télégraphie prend son essor.
Elle sert alors à imprimer les codes reçus.  Un des premiers ainsi équipé : le télégraphe Morse de 1844. Les codes reçus sont imprimés sous forme de points et lignes.

En 1870, le télégraphe Wheatstone utilise une bande de papier pré perforée afin d'atteindre la vitesse de transmission de 80 signes par sec. Un signe est constitué par colonne d'un trou pour un "point" et deux pour un "trait". Cette possibilité de préparer le travail de transmission sera précieuse.

La monotype est une machine de composition d'imprimerie inventée en 1887 par l'ingénieur américain Tolbert Lanston. Dans l'histoire de l'imprimerie, elle constitue un chaînon entre la typographie manuelle et la photocomposition. La composition du texte sur un clavier produisait un ruban perforé suivant un code définit. La machine fondeuse de caractères lisait cette bande papier, base de la commande des fontes.

C'est surtout après la guerre 1940-1945 que l'on retrouve l'usage répandu des téléscripteurs, machines à clavier munies de lecteur et de perforateur de bande à 5 canaux.
Le codage de la bande perforée permet désormais de lire un caractère par colonne.
Les téléscripteurs impriment les messages reçus, la perforation des même messages servant d'archive ou utiles pour la retransmission.

Le code 5 canaux utilisé ne permettait pas la représentation de tous les caractères. Comme le montre la photo, une même combinaison de perforation pouvait désigner deux caractères différents suivant le fait qu'il y avait eu avant un caractère de service "lever" ou "baisser" le chariot. La bande perforée fut néanmoins conservée en télégraphie, ainsi les télégrammes étaient-ils toujours imprimés en majuscules sur des "bandes telex".

Diverses machines comptables ou de caisse furent conçues dans les années 1950 à 1970 avec comme support d'information en entrée ou en sortie des bandes perforées. Les machines d'imprimerie et les outils à commande numérique l'utilisèrent aussi comme support de données ou de programmes entrés.
La standardisation ne fut pas au rendez-vous : il y eut des bandes à 6, 7 et surtout 8 canaux. Les trous étaient toujours ronds, sauf chez certains appareils d'Olivetti, où ils étaient carrés !

réf texte : Télégraphie, une Histoire Branchée par Fons Vanden Berghen ;  Crédit Communal 1998

 


 
Le traitement de l'information par cartes perforées du tenir compte de ces supports papiers existants.
On vit alors apparaître des convertisseurs de données bande vers carte perforée.
Cela était uniquement possible si l'information sur bande était bien structurée. (Voir photo ci-dessous).

Avec les premiers ordinateurs, le décodage et l'analyse par programme des codes bande perforée rendit possible une utilisation plus large de ces supports d'information.
Mais un inconvénient majeur en limita l'utilisation : plus la lecture était rapide, plus le danger de rupture de la bande papier était grande !

La première génération d'imprimantes rapides pour ordinateurs faisait appel à des bandes perforées en matière plus résistante que le papier pour la commande des sauts de lignes et de feuilles.

Finalement, en informatique, c'est avec les postes de travail en temps partagé que la bande perforée s'avéra utile le plus longtemps. Comme les Télétypes courants ne fonctionnaient qu'à 15 caractères par sec maximum, la bande perforée resta un moyen local simple et sûr de préparer des données ou programmes en "off line" ou de conserver des traces locales de données ou de programmes.

 

Ci-contre, un rouleau de bande perforée 8 canaux



Perforateur de bandes connectable à l'ordinateur GE 58


Perforatrice de cartes "Pelerod" avec entrée bande perforée

Perforateur de bande pilote pour imprimante.

Les bandes pilotes.

La première génération d'imprimantes rapides à tambour disposait d'un lecteur optique de bande perforée. Chaque ligne de la bande correspondait à une fonction déterminée qui se déclenchait à la lecture du trou.
La bande perforée était collée en forme de cylindre dont le cercle de base avait une longueur proportionnelle à la longueur d'un feuillet de papier continu.
Il fallait au minimum un trou : celui correspondant au saut de papier.
On pouvait demander des sauts de n lignes, ou des sauts de la ligne n° a vers la ligne n° b, ce qui accélérait l'impression. Bien entendu, ces sauts devaient être prévus dans le programme, aussi la définition de la bande pilote était du ressort du programmeur; il le faisait en marge de la définition du formulaire à imprimer.

 

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