Différents modèles
2,01
Nous en présentons ici divers types.
C'est l'utilisateur responsable de l'information qui va générer des trous dans la carte à l'aide d'un petit stylet. Le stylet aide à repousser les alvéoles prédécoupées dans la carte. On peut se rendre compte du système sur la photo ci-contre. Pour représenter le nombre 65, en début de carte, l'utilisateur générera un trou en 6 col1 et en 5 col 2.
Simple et génial, ce système présentait un inconvénient technique
au niveau des lecteurs de cartes :
Si le résidu, (opercule, confetti ,chad) n'était pas entièrement détaché du support, soit une
erreur de lecture intervenait, soit le petit morceau allait boucher des
cellules de lecture
Ce type d'ennui a été encore d'actualité lors des élections américaines
de 2002 , je cite l'actualité de l'époque :
"En effet, la Floride avait recours à des votes par fiches perforées. Or les machines utilisées sont très anciennes et parfois, le trou est mal percé et l’opercule reste accroché par un, deux ou trois des quatre points d’attache. Ce qui pour une machine veut dire : vote blanc, aucun trou percé."
En dessous, une carte perfostyle qui servait à
l'inventaire de stock en vue du réapprovisionnement.
On remarque aussi les 4 encoches qui servaient à composer un carnet de
souches de réapprovisionnement.
Difficulté : à la lecture de la carte, il fallait pouvoir ignorer les
colonnes correspondantes à ces encoches.
Toutes les cases ont été percées.
Carte marquage pour magnéto lecture (carte ML)
Il s'agit toujours de cartes de type et format "carte perforée".
L'utilisateur disposait d'un crayon à mine comportant des éléments ferro-magnétiques.
Les cases ainsi marquées seront perforées suivant le processus expliqué dans la description du magnéto lecteur.
C'était une carte pointage salaire de la société Mesdagh.
Carte marquage pour lecture optique (carte PL)
Ici les cases peuvent être marquées par un crayon noir courant dans le
commerce.
Le processus de reconnaissance des marques pour perforation est aussi
plus simple. Il avait lieu via un
photo lecteur.
La carte présentée ci-contre est intéressante : Elle comporte une zone
pour pré perforations, une zone pour informations manuscrites et une
zone de saisie par marquage.
Il s'agit d'une carte qui servait à la gestion de stock magasin chez
Bull à Gambetta.
Cette carte faisait partie d'un carnet de réapprovisionnement pour magasins Delhaize vers 1966.
Avec le crayon ad hoc, le délégué cochait chez le détaillant les cases correspondant à la quantité à réapprovisionner.
Ces cases généraient à la mécanographie des perforations via le système de magnéto lecture.
Les pré perforations dans la partie droite de la carte identifient celle-ci, et par conséquent son contenu.
NB : l'ensemble de l'application nécessitait un calculateur avec gamma tambour.
La reporteuse permettait de lister sur une carte tout ou partie du contenu de plusieurs cartes perforées portant le même indicatif.
Des cartes vierges suffisaient pour faire l'affaire. Voir carte du dessous.
Un cas fréquent d'application ressemblait cependant en ceci : ajouter chaque mois une ligne à une carte récapitulative salaire. Dans un tel cas, la carte liste devait comporter, perforé, l'indicatif à appareiller aux cartes récapitulatives salaires du mois.
Deux exemples ci-contre :
La première carte a été réalisée en 2007 sur notre reporteuse. Cette dernière est un modèle qui permet d'imprimer jusqu'à 13 lignes par face.
Elle comporte un indicatif sur 3 colonnes.
La seconde carte provient d'archives : c'est une liste de matériels, liste qui fut ensuite mise sous carton à anneaux. Ici la reporteuse était du type 19 lignes par face de carte.
Usage inattendu : la carte , non perforée, sert de support à une action de relation publique :
Ici la carte a été adressée à une personne qui a posé une question à l'ordinateur.
Plus curieux encore , comme support publicitaire :
On dirait de
simples éléments de listing,
mais la matière est bien celle d'une carte perforée . En fait le carton
est inséré entre deux couches de papier type "listing". Après impression
des adresses de destinataires en tabulatrice, les bords seront découpés
et les cartes isolées les unes des autres.
...et pour terminer, un mot sur la correction de cartes déjà perforées :
les programmeurs envoyaient à l'atelier de perforation leur programme. Il leur revenait sous la forme d'un paquet de cartes qui était soumis au compilateur. Ce dernier repérait les erreurs de syntaxe.
Pour ne pas repoinçonner toute une carte pour une question de quelques "trous" manquants, il utilisaient la perforatrice manuelle (type P80). Pour quelques "trous" excédentaires, il existait des petits "patch", rectangles de plastique autocollant, qui pouvaient boucher les trous.
Par chance, on a gardé un de ces cartons de "Zip-Strip" dont photo ci-contre.
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